Comment répondre à un appel d’offres travaux – Bases

répondre à un appel d'offres travaux

 

Comment répondre à un appel d’offres travaux ?

Pour répondre à un appel d’offres travaux, une approche métier doublée d’une approche acheteur est nécessaire.

Nous allons dans cet article, tenter de vous aider, au regard de notre expérience : nous avons produit, au titre de l’activité de GBS Appel d’offres (sans compter nos expériences professionnelles antérieures), des réponses pour des appels d’offres dans les domaines suivants :

  • Menuiserie
  • Vitrerie
  • Serrurerie
  • Peinture
  • Plâtrerie
  • Electricité
  • Plomberie
  • Couverture
  • Etanchéité
  • Stores / Occultations
  • Détection Incendie

Notre expérience est donc suffisamment variée pour pouvoir poser un regard croisé sur ce qui vous intéresse directement : remporter un marché public de travaux, en répondant à un appel d’offres !

 

Répondre à un appel d’offres travaux, quel que soit le corps d’état, demande une appréhension globale des travaux à réaliser.

Des éléments spécifiques aux travaux sont à prendre en compte.

Les pièces communes et les pièces particulières

Le tronc commun des pièces communes est en général composé de :

  • Règlement de consultation
  • CCAP (Cahier des Clauses Administratives Particulières)
  • CCTP Commun (Cahier des Clauses Techniques Particulières)

Il y a en plus, souvent des annexes, nécessaires à la bonne appréhension du chantier à venir. Dans ce cas, on peut rencontrer les pièces suivantes :

  • RICT (Rapport initial de Contrôle Technique)
  • EDS (Etude de Sol)
  • Informations relatives à la présence d’amiante (que ce soit une étude complète ou un rapport concernant les prélèvements effectués avant la consultation des entreprises)
  • PPSPS (Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé)
  • PGC (Plan Général de Coordination)
  • Plans…

 Enfin, les pièces particulières :

  • CCTP du lot
  • AE (Acte d’engagement)
  • Supports de chiffrage
    • DPGF (Décomposition du Prix Global et Forfaitaire)
    • BPU éventuellement (Bordereau des Prix Unitaires)

 On rencontre également des pièces telles que :

  • Cas d’école, Hypothèse d’école, Simulation d’intervention…

Ces dernières sont destinées à simuler une situation possible, pour comparer le traitement de chaque candidat dans ce cas précis. Cela permet à l’acheteur un point comparatif supplémentaire : Tout le monde dispose des mêmes données, mais tout le monde n’aborde pas l’exercice de la même manière…

Enfin, deux pièces qui ne figurent jamais au DCE (Dossier de Consultation des Entreprises), mais qui vous engagent toujours : le CCAG Travaux (Cahier des Clauses Administrative Générales) et le CCTG Travaux (Cahier des Clauses Techniques Générales). Ces deux documents fixent les règles de base, et les cahiers des clauses particulières (présents aux DCE) viennent les « compléter ».

On peut comparer cela aux Conditions Générales de Vente d’un magasin, qui sont complétées par des Conditions Particulières signées dans le contrat d’achat de votre matériel.

Comme vous pouvez le constater, la plupart du temps, les pièces sont nombreuses, et quand souhaite démarrer, on peut rapidement se sentir dépassé par les évènements !

Mais nous allons tenter de « dédramatiser » pour vous, cette masse importante de documents à traiter !

 

 

Les bonnes bases

1. Analyse

Pour commencer, comme dans toute démarche de réponse à un appel d’offres, tout secteur confondu, il convient de lire et analyser TOUTES les pièces qui font partie de votre DCE.

Il est souvent utile, selon votre corps d’état, de lire également les éléments fournis pour le lot Gros-Œuvre, même si ce n’est pas le lot auquel vous répondez, car il peut avoir des conséquences sur tous les lots… Certains acheteurs incluent les éléments du lot Gros-Œuvre ayant potentiellement un impact sur les autres lots, dans le dossier « commun », souvent appelé lot 00, mais pas tous ! Par sécurité, une petite lecture peut vous éviter quelques déboires…

2. Traitement

  1. Il vous faut être méthodique dans votre phase de traitement :
  2. Découverte du besoin
  3. Adaptation de votre savoir-faire au besoin
  4. Rédaction de l’offre
  5. Chiffrage
  6. Mise en forme de l’offre : elle doit être claire et efficace !

3. Dépôt

Vous devez déposer votre pli dématérialisé dans les délais impartis : prenez en compte le délai d’obtention de votre certificat électronique si c’est un premier dépôt dématérialisé, et le délai de chargement de votre offre sur la plateforme si vous déposez en dématérialisation !

 

Il vous faut considérer la réponse à un appel d’offres travaux comme un investissement.

Cela va vous demander du temps, tant pour analyser la demande que pour produire votre offre. Si vous ne passez pas le temps nécessaire aux deux étapes analyse et traitement, vous ne pourrez pas décrocher cet appel d’offres. C’est aussi simple que cela !

 

« Grossièrement », voici le « à quoi ça sert » :

  •  Règlement de consultation : règle du jeu : règles de la réponse à produire
  • CCAP (Cahier des Clauses Administratives Particulières) : gestion administrative et financière du marché
  • CCTP Commun (Cahier des Clauses Techniques Particulières) : coordination entre les lots, obligations conjointes en phase de chantier

 

  • CCTP du lot : aspects métier / réalisation du marché
  • AE (Acte d’engagement) : votre contrat synthétisé
  • Supports de chiffrage :
    • DPGF (Décomposition du Prix Global et Forfaitaire) : ce qui vous sera payé forfaitairement en cas d’obtention du marché (toute modification en cours de route est proscrite ! Attention donc à la bonne vérification des quantités, surfaces et autres éléments faisant varier le coût de réalisation…)
    • BPU éventuellement (Bordereau des Prix Unitaires) : ce qui vous sera payé au gré des besoins, dans le cadre de marchés à bons de commande, ou en cas de prestations complémentaire, selon le cas (prix fermes également…)

 

Nous espérons vous avoir apporté quelques éclaircissements, et de quoi appréhender ce que représente la réponse à un appel d’offres travaux.

Si vous n’avez pas le temps nécessaire à consacrer à une réponse de qualité, mieux vaut vous abstenir, car ce serait une perte de temps sèche (doublée d’une mauvaise publicité !), ou Contact : nous sommes là pour ça !